dimanche 26 novembre 2017

Le dirigeant d'une entreprise de transport condamné à deux mois de prison avec sursis pour une agression caractérisée

Romain, jeune salarié, a été employé par la société de transport (Transkal), en Gironde, en tant que chauffeur. Il a constaté que, pour lui et d'autres salariés de cette PME, il existait le problème classique, généralisé, d'une rémunération mensuelle
incomplète.L'employeur n'a rien voulu entendre. Il a également constaté que cette entreprise, de plus de 11 salariés, ne disposait pas d'une représentation élue du personnel, malgré son obligation. Il s'est syndiqué à la CGT et, avec notre soutien, il a obtenu qu'une élection se tienne. Il a été candidat - et élu. Une salariée, cadre, proche de l'employeur, a requis l'annulation de ces élections, et a été déboutée. Quand l'employeur a compris que la CGT s'implantait dans l'entreprise, il ne l'a pas supporté et il a tenu, à l'attention de plusieurs salariés, des propos contre la CGT, en disant clairement que ceux qui s'affilieraient à la CGT seraient virés. Dans la foulée, à l'occasion d'une rencontre au sein de l'entreprise, il s'est approché de Romain et il l'a giflé, frappé au visage. Romain a quitté l'entreprise et s'est rendu chez un médecin, pour faire constater les coups. Il a porté plainte, et a été représenté par Me Guédon, avocate à Bordeaux. Il a été mis en arrêt de travail (la CPAM a reconnu "l'accident" de travail). La plainte a été instruite, et l'employeur a été poursuivi devant le Tribunal Correctionnel. Il y a un mois, l'audience s'est tenue. Une peine de deux mois de prison vient de tomber. L'impunité patronale connaîtrait-elle des limites ?! Quand certains voulaient l'abandonner, le syndicat multipro CGT a soutenu Romain tout au long de cette première partie de son combat pour faire reconnaître cette violence patronale.

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