jeudi 26 octobre 2017

Pour Christian de Montlibert, la fondation Copernic... et nous, "l’élection de Macron ? le rêve réalisé du MEDEF"




"La réussite électorale de Macron et de son mouvement « En marche » est le produit de forces, matérielles et symboliques,  travaillant la société depuis au moins une quarantaine d’années, (en fait on pourrait commencer cette histoire avec le plan Marshall) qui ont abouti aujourd’hui à occuper la place dominante du  champ politique. Cette accession au pouvoir d’Etat  a pu se concrétiser    grâce à un contexte idéologico social où la gauche de gouvernement n’obtient plus le soutien de son électorat alors que  l’extrême  droite nationaliste gagne en influence. L’équipe Macron a su aussi profiter  d’un contexte électoral particulier (les primaires, l’affaire Fillon) ; La tactique utilisée  a été organisée à partir d’un projet construit comme une entreprise de communication. Adopter ce point de vue implique de ne pas tenir compte de ceux et celles qui ont voté Macron pour éviter Le Pen mais de s’en tenir à  celles et ceux, qui ont eu intérêt à sa réussite et,  particulièrement, à celles et ceux,  «  politiquement actifs » comme le disait Max Weber,  qui ont rallié ou soutenu le mouvement « en marche ». L’hypothèse étant que,  des premiers, directement liés  aux forces économiques qui espéraient et sans doute envisageaient de prendre le pouvoir politique, aux seconds qui ont constitué l’électorat de la présidentielle et des législatives, en passant par celles et ceux qui ont été présentés par les instances dirigeantes de la « République En Marche »,  se retrouvent (plus  affirmées,  moins en contradiction avec d’autres intérêts et points de vue, chez les premiers, moins nettement  chez les seconds) –  les mêmes caractéristiques déterminantes de l’ adhésion.

La victoire électorale de Macron : une  conjonction de deux procès du capitalisme en France

L’accession de Macron à la présidence de la république c’est, à la fois,  la victoire des  forces du capitalisme converti au néolibéralisme et à la mondialisation et la réussite d’un patronat modernisé et modernisateur désireux de reléguer dans un passé jugé dépassé les manières de faire d’un prolétariat mobilisé. Ces deux dimensions s’appuient et se confortent l’une l’autre.
Tout se passe en effet comme si  le capitalisme financier exigeait  d’autres modes de pensée, d’autres catégories,  que les modes de pensée et  les catégories, qui avaient et ont cours dans la « classe ouvrière mobilisée ». Pour le dire autrement, tout se passe comme si  le capitalisme néolibéral nécessitait,  pour fonctionner,  une  organisation de la connaissance du monde social   radicalement différente de celle  qui était mise en pratique dans un capitalisme industriel taylorien-fordiste, soumis à  des normes d’Etat plus ou moins keynésiennes. Dans ces conditions tout se passe comme s’il fallait écarter les porteurs d’un mode de pensée jugé  inadapté.
Corrélativement  le patronat français, soucieux de réduire l’influence du prolétariat mobilisé,  a su  trouver dans le fonctionnement du néo libéralisme un moyen pour espérer  recouvrer sa capacité de domination un moment mise à mal par les conquêtes du salariat mobilisé. Contre le développement d’un « Etat social » qui assurait aux salariés un socle d’amélioration des conditions d’existence et une réduction des inégalités, une meilleure maitrise du temps disponible et une reconnaissance de leur droit d’avoir de droits,  il fallait reprendre l’initiative et engager des politiques régressives.
Non pas que le patronat ignore l histoire au point d’avoir oublié la légitimité  et l importance des syndicats et de la gestion paritaire ni qu’il soit opposé à  des salariés  protégés contre les risques de l’existence ni qu’il n’apprécie pas la qualité de la formation (même s’il souhaiterait qu’elle soit plus adaptée à ses exigences),  bien au contraire,  mais à condition qu’il ne les finance pas : d’ailleurs pour lui les cotisations sont des « charges ».  Or depuis le XIX e siècle la protection sociale repose sur l’idée  que  le capital, utilisant la force de travail, doit  cotiser pour sa production et sa reproduction. Le patronat partage un autre point de vue et défend plutôt l’idée que c’est à chacun de financer sa sécurité ou, moindre mal à ses yeux,  de financer les systèmes de protection par l impôt sur les revenus ce qui revient à dire dans un cas comme dans l’autre que les salariés payeront pour la production et  reproduction de leur force de travail. Passer d’un système de cotisations basées sur le travail et acquitté, pour la plus grande part,  par le capital à un système assis sur les revenus c’est complètement tourner le dos à cent ans de luttes sociales  et de conquêtes.

Première force. Une  victoire des entrepreneurs : la   « Grande  Transformation » du patronat et la « Refondation sociale »

On peut considérer que la dynamique qui permettra l’accession  de Macron à la présidence de la République commence il y 20 ans avec la création  du MEDEF. Ce n’est pas un hasard si le Président de la République a fait de la réforme du droit du travail son premier chantier. Et ce n’est pas un hasard si  Premier ministre pour parler des ordonnances sur le droit du travail a utilisé l’expression de « grande transformation ». Sans traiter  des filiations idéologico –politiques de Macron (il faudrait remonter aux prises de positions de Jacques Delors, de Michel Rocard, de Dominique Strauss-Kahn et d’autres pour ce faire) il est nécessaire pour le comprendre de s’arrêter  aux transformations de la conscience de soi des instances patronales dont le changement de nom est le meilleur indice.
Cette transformation s’est effectuée le 27 octobre 1998 et immédiatement a fait de la transformation du droit du travail un de ses chevaux de bataille.  Changer d’identité en passant du  « Patronat » aux « Entrepreneurs »  (du CNPF au MEDEF) est en effet  une pratique chargée de significations :  d’abord  c’est l’abandon du terme patron qui implique à la fois un rapport de domination ( le maître chargé du commandement, dit Littré), et un rapport de paternalisme ( le patron -père étant le modèle et le protecteur) pour le mot d’entrepreneur qui valorise l’initiative et le profit ( celui ou celle qui a des projets et s’efforce de les réaliser et aussi celui ou celle qui exploite un produit pour son compte), ensuite c’est le passage du singulier au pluriel supposant une unité des points de vue et des manières de faire des dirigeants de l’économie au profit d’une diversité  des intérêts et des prises de position. Sociologiquement parlant cette diversification est importante car elle signifie que des univers économiques,  avec leurs manières de faire et leurs règles propres,  se constituent et peuvent diverger dans l’appréhension de leurs intérêts immédiats. Cette nouvelle organisation de la division du travail économique, dans laquelle la financiarisation s’autonomise, guide les orientations des « entrepreneurs » qui veulent,  à leur exemple, que le monde social deviennent un monde d’individus en concurrence les uns avec les autres sans organisations collectives autres que celles d’un intérêt toujours provisoire. Soit pour le dire autrement que l’on passe d’un système social basé sur des communautés de travailleurs cherchant à améliorer collectivement  leurs conditions d’existence à des associations de salariés individualisés défendant leurs intérêts particuliers.
L’attaque contre un droit du travail cristallisé dans la loi ne se fait donc pas au hasard mais vise à réaliser systématiquement une philosophie politique. Deux prises de position en témoignent très explicitement : les déclarations de janvier 1999 lors de l’assemblée générale constitutive du groupement des « entrepreneurs » et les propos tenus par les responsables du MEDEF,  Seillière et Kessler,  lors de l’université d’été du Medef en Août 2003.
Les déclarations de 1999 font référence à une « nouvelle constitution sociale ». Elles reposent sur une dépréciation de la démocratie parlementaire qui impose par la loi trop de contraintes. L’expression de « nouvelle constitution sociale », sans doute très consciemment choisie, implique que la loi serait subordonnée aux accords passés dans les entreprises avec les représentants de la « société civile ». Ainsi la « hiérarchie des normes », qui veut qu’un accord de « branche » et à fortiori un accord d’entreprise ne soient acceptés que s’ils offrent des avantages supérieurs à ceux de la loi, gêne trop le patronat pour qu’il ne souhaite pas sa disparition. Il s’agit bien d’une véritable révolution politique puisque un contrat signé entre des parties censées représenter la société civile l’emporterait sur la loi votée par les représentants élus du peuple. Dans cette conception politique pour la moins confuse (qui sont ces représentants de la société civile ?) le parlement perd l’initiative de toute loi contraire aux intérêts du patronat. Il ne garde sa capacité législative que pour entériner des accords utiles aux intérêts des entrepreneurs. Pour bien se faire comprendre sans doute le Medef est revenu sur cette question politique en Août 2003 lors de sa session d’été, placée sous l’égide de la « Grande Transformation ».
Pour eux, une nouvelle organisation du pouvoir politique est possible. Le système de domination manageriocratique dont ils rêvent appelle une « nouvelle gouvernance » qui repose sur des contrats passés avec les représentants de la société civile plus que sur la loi et s’affranchit, comme ils l’écrivent, « des constitutions, des élections, de la politique elle-même ». La grande transformation à laquelle travaillent les responsables du MEDEF passe donc par une sorte de « coup d’Etat » rien moins que révolutionnaire puisqu’il aboutit à remiser les institutions politiques actuelles. Dans ce cas on peut parler justement de « révolution conservatrice ». Il est vrai qu’ils ont l’appui des sectateurs les plus acharnés du néo-libéralisme qui souhaitent que  l’Etat devienne  « modeste », réduisant comme peau de chagrin son aire d’intervention. Réduction d’ailleurs indispensable si l’on suspecte la démocratie parlementaire de dépenses indues, et, surtout, si pour améliorer la compétitivité, dans la lutte concurrentielle qu’entraîne la globalisation, on juge nécessaire de démanteler des politiques sociales trop coûteuses pour ne pas grever les profits.
Que les salarié(e)s deviennent  « entrepreneurs » de leur emploi, eux aussi, comme le souhaitent les tenants de la  « refondation », serait déjà, on en conviendra, une  grande transformation !  Car c’est bien d’entreprise et de prise de risque dont il s’agit. Si le patronat a disparu et se voit remplacé par des entrepreneurs, le salariat ne peut plus exister et doit à son tour devenir une collection d’individus soucieux eux aussi de maximiser leur intérêt en prenant les risques nécessaires à la réussite du « cœur » de leur entreprise : être employable. En somme pour le Medef le monde social devient une suite de contrats entre « entrepreneurs » différemment équipés : le salariat n’existe plus. Ceci implique bien sur de transformer  en le réduisant  le droit du travail  Supprimer ce droit c’est ouvrir la porte à toutes les régressions sociales car il n’y a pas plus de raisons pour demain, ne pas soumettre le versement des autres formes de salaire différé (indemnités de maladie, retraite, cotisations ouvrant la formation continue…) à la contractualisation individualisée qu’il n’y a de raisons à maintenir les cotisations patronales à un taux suffisant pour couvrir un droit qui n’existerait plus. Cette volonté politique autorise la mise en place de pratiques qui, divisent les collectifs et individualisent toujours plus. L’expression du Medef « refondation sociale » a été une inversion de la réalité ; en fait c’est de démolition sociale qu’il s’agissait.
L’attaque contre un droit du travail cristallisé dans la loi vise à réaliser systématiquement une philosophie politique particulière. Voir dans le droit du travail – fortement contradictoire, tiraillé qu’il est entre un droit privé et un droit public, une sorte de cadre intangible des relations de travail serait en effet une erreur. Le droit du travail est plus que les autres droits marqués par son histoire : les rapports sociaux en déterminent les formes, les avancées et les reculs – politique et économie y sont plus qu’ailleurs étroitement mêlés.  Reste que, fondamentalement, le droit du travail met en place des systèmes de régulation qui assurent aux individus qu’ils ne sont pas des pièces totalement interchangeables sur un marché du travail totalement libéralisé. S’attaquer au droit du travail c’est s’en prendre aux mécanismes que le groupe des salariés à mis en place pour retrouver une maîtrise de l’échange sur le marché très particulier qu’est le marché du travail.
L’attaque contre le droit du travail – énoncée dans les déclarations de janvier 1999  lors de la création du MEDEF, puis  reprise dans  les propos tenus par Mrs Seillière et Kessler lors de l’université d’été du Medef en Août 2003 –   a commandé les orientations de deux rapports remis au gouvernement  en 2004 et en 2005. Le rapport Virville, (à l époque directeur des ressources humaines de l’entreprise Renault),  qui  avait été précédé d’un rapport établi par Camdessus (ancien directeur du FMI), est à ce titre des plus significatifs. Pour faciliter « la liberté totale de circulation des capitaux » dans une « zone de libre échange où la concurrence est libre » ce texte insiste sur le fait que la main d’œuvre doit être « formée, flexible et adaptable » (comme bien d’autres avant lui tant la doxa des classes dirigeants a d’autant plus de chances d’être entendue qu’elle est répétée à l’infini), mais allant plus loin encore ce rapport affirme nécessaire de revoir les frontières qui,  jusqu’alors,  séparaient le travail indépendant du travail salarié et propose « aux usagers du droit du travail de choisir dans quel régime juridique ils souhaitent inscrire leur relation ». Il suffirait que le travailleur choisisse le statut d’indépendant pour que le rêve du Medef d’une société d’entrepreneurs devienne réalité ! Il faut souligner qu’ici « le bénéficiaire du droit »  devient « un usager du droit ». Derrière ce changement de mot (de bénéficiaire à usager) se cache un changement complet de conception du monde : le travailleur peut choisir en fonction de son intérêt tel ou tel statut. Le collectif du salariat se dissout dans une collection d’individus d’autant plus concurrentiels qu’atomisés.
Mais le MEDEF ne s’en tenait pas là,  il lui fallait, pour assurer la « refondation sociale qu’il souhaitait,  réduire le nombre de fonctionnaires et  ramener les autres au travail et  « à la réalité »,  égarés  qu’ils étaient sans doute dans les fantasmes d’un délire paranoïaque suspectant l’entrepreneur et le libéralisme de tous les maux. Ce nouveau système n’aura pourtant toute son efficacité qu’autant qu’il parviendra à rétablir l’ordre dans l’école non seulement en permettant, à côté des savoirs, de favoriser l’apprentissage de « savoir faire » utiles, (les compétences exigées par les postes de travail),  mais surtout en inculquant un « savoir être » pétri « d’esprit d’entreprise ».  Il exige ensuite, dans les relations salariales, un nécessaire changement « de ton »privilégiant l’individualisme et la subjectivité  et valorisant,  non le conflit (sous entendu la lutte des classes), mais  un  dialogue respectueux des « partenaires » (sous entendu associés, co-équipiers et non pas adversaires…).
En attendant que cette nouvelle philosophie politique soit mise en place – ce à quoi la présidence de Macron devrait s’employer- le patronat a entrepris, ici et là, de contourner le droit du travail et, ailleurs, d’obtenir des dérogations. La multiplication des contrats de courte durée, de l’intérim, du travail à temps partiel a de nombreux avantages dont ceux de limiter dans le temps les engagements (la durée du contrat prévue d’avance dispense du versement d’indemnité de rupture) ; de remplacer le contrat de travail par un contrat commercial avec une société d’intérim ; de diminuer le nombre d’heures supplémentaire (avec la modulation des horaires en temps partiel) et même de ne plus apparaître comme employeur avec l’externalisation d’activité réintégré par la suite dans un contrat de location. Ainsi la fiction d’un marché du travail libre de toutes entraves, donc flexible, devient lentement la réalité et disloque les collectifs et le statut de salarié. L’ « uberisation »  est l’avenir !

Deuxième force. Une victoire du néo libéralisme. 

samedi 21 octobre 2017

Une mobilisation en grande difficulté - la CGT a sa part de responsabilité

Le 19 Octobre, la CGT appelait à continuer la mobilisation contre les ordonnances Travail, sur le même mode que précédemment, une marche en circuit court et fermé. Cette forme de "mobilisation" univoque est inefficace, dépassée. En outre, la CGT a laissé faire la préparation de journées séparées. Nous devons apparemment le rappeler :la CGT est une confédération - un rassemblement de fédérations, dans une logique inter-professionnel. Nous savons que c'est l'association des professions qui fait notre Histoire et notre force. L'éclatement des mobilisations est un cadeau pour le patronat et le pouvoir. Les dirigeants de la CGT doivent cesser d'être dans les incantations identitaires classiques, et écouter la base, qui réclame l'unité d'action - et pas l'unité avec toutes et tous, comme avec la CFDT, qui n'en veut pas. Cette organisation n'est plus une organisation syndicale de salariés. Avec la CFTC, qui l'a précédé dans cette voie depuis très longtemps, la CFDT est une courroie de transmission du patronat au sein du monde des travailleurs. Philippe Martinez, notre secrétaire, ne doit plus perdre son temps à discuter avec Laurent Berger, comme à se rendre à Matignon ou à l'Elysée, lesquels instrumentalisent les images, alors que le pouvoir est dans la négation du dialogue. Nous réclamons de l'organisation, réelle, à la hauteur, et de la dureté. Nous sommes confrontés à des dictateurs, de fait ou d'idéologie, comme avec le MEDEF. Les membres de la CE confédérale doivent se réveiller.

lundi 16 octobre 2017

Sud Gironde : le 20 à Bieujac, le 28 à Lestiac, une mobilisation pour aider les Grecs écrasés et les migrants - les programmes des soirées



Le Syndicat MultiPro CGT Sud Gironde vous invite à venir participer à ces deux soirées, ou à l'une d'entre elles, et si vous ne pouvez pas, à donner des biens parmi ceux qui sont recherchés. Des convois partiront en novembre, pour apporter aux Grecs, écrasés par la politique économique de Siryza-UE et aux migrants, vos dons récoltés. Vous découvrez ici sur les documents la liste des biens recherchés.

Modération des commentaires, nos règles

Nous avons commencé le blog, en autorisant la libre publication des commentaires. Hélas, comme d'habitude, cette liberté totale a été utilisée par deux charlatans, pour polluer les commentaires par leurs éructations et autres remugles. Aussi, nous avons instauré la modération des commentaires. Nous pouvons publier tout commentaire, informatif, argumenté. Le reste, non. Les commentaires non publiés sont conservés, au cas où. Pour ceux qui ne comprennent pas cette situation, la direction de la CGT dans ce département en est responsable. Des roquets se croient autorisés à aboyer, et aboyer, et aboyer. Pour le respect de vos yeux et de vos oreilles, nous sommes obligés de ne pas laisser traîner leur ....

mardi 3 octobre 2017

12 septembre 2017 : à l'occasion de la manifestation, des femmes frappées par le SO CGT ?

Nous avons appris que des manifestants mettent en cause le SO de la CGT. Nous savons que la CGT peut être injustement mise en cause. Nous savons aussi que tout est possible, hélas, dans le monde dans lequel nous vivons. Nous prenons acte de ce que nous avons appris ici, et que des citoyens, non cégétistes, disent nous confirmer. Nous pensons que ces faits sont, s'ils sont confirmés, intolérables. La CGT ne peut pas fonctionner sur un discours public et des pratiques différentes - à l'instar des politiques. Nous espérons donc qu'une enquête interne est d'ores et déjà en cours, et qu'une réponse officielle sera donnée : les faits se sont-ils produits, comment, "pourquoi" ? Que fait la CGT pour réparer ses torts (éventuels, toujours à confirmer) et pour qu'ils ne se reproduisent plus ? Même si des citoyens et des travailleurs sont exigeants, voire même plus, avec la CGT, la violence que nous subissons toutes et tous n'a pas à être répercutée, reproduite, entre nous.