mardi 29 novembre 2016

Le 3 Décembre, une mobilisation nationale - mais comment mobiliser les chômeuses et chômeurs ?

L'Union Départementale CGT nous adresse le message ci-dessous, concernant cette journée du 3 Décembre. Par une telle déclaration, la CGT fait un constat partagé par tous, et appelle à une "mobilisation" pour des "droits", alors que nous ne lisons pas ici, n'entendons pas ici, ce que nous entendons porter sur les droits au chômage, les revendications sur la limitation à apporter aux licenciements. L'assistance de la CGT auprès des salariés privés d'emplois fait aussi l'objet de débats, comme ici. Se mobiliser est important. Mais mobiliser pour mobiliser, sans s'appuyer sur les principaux concernés, ne génère aucune force et c'est ce qui se passe avec, régulièrement, des journées où le nombre des personnes qui se rassemblent est décevant. Cela s'appelle en vieux français "mettre la charrue avant les boeufs". Beaucoup de choses requièrent une nouvelle façon de penser et de faire. La réduction du syndicalisme à "l'appel à..." conduit le syndicalisme à la réduction.  Nous voulons nous mobiliser mais nous voulons savoir : pour quoi ? Parce que s'il s'agit seulement de contester le fait et l'ordre établi, cela va de soi : des millions de travailleurs et de citoyens sont contre ! mais ils veulent pouvoir aller au-delà du constat contestataire !

Cher-e-s camarades,
 
La France compte aujourd'hui plus de 6 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi, plus de 2 millions d'entre eux dans les "activités réduites", c'est à dire les petits boulots ... 10 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, y compris de nombreux enfants. Le chantage au chômage concerne des millions d'actifs dans tous les secteurs du privé et même dans les secteurs publics, qui utilisent des contrats précaires de droit privé. Le 6 décembre, des "discussions" reprennent avec le MEDEF. Or celui-ci est responsable de l'échec de la négociation au mois de juin 2016 sur l'assurance chômage, par son refus de faire mieux contribuer les entreprises et son obstination à vouloir baisser les droits des salariés privés d'emploi, du moins les quelque 43 % d'entre eux à être (mal) indemnisés. Le gouvernement à travers les lois Macron, Rebsamen et El Khomri a fragilisé la situation des salariés au lieu de les protéger contre le chantage au chômage. Ainsi la loi Travail facilite les licenciements (article 67), tandis qu'elle rétablit partiellement les sanctions contre les chômeurs (article 118) que nous avions fait annuler par le conseil d'État le 5 octobre 2015. Tous les candidats de droite annoncent une dégressivité des droits à l'assurance chômage et entendent encore plus casser le Code du Travail. Le FN oppose les travailleurs entre eux, en accusant les étrangers, les migrants de tous les maux, quand ils sont les plus victimes de la précarité et du chômage! La CGT appelle donc toutes les salariées et tous les salariés, qu'ils soient dans l'emploi ou en soient privé(e)s, à manifester unitairement à Bordeaux le 3 décembre 2016 !

Congrès de l'UD CGT 33 : un blog où les camarades se sont exprimés

Deux mois avant le Congrès, un blog a été créé par des camarades de la CGT. Il est ici. Il y a été publié des contributions, des commentaires. Les animateurs du blog indiquent que celui-ci est maintenu. La vie de la CGT en Gironde dispose d'un espace permanent de débats.

Congrès de l'UD CGT 33 : des membres du SMP CGT SG rencontrent Philippe Martinez

Le 8 Novembre dernier, des camarades du Syndicat Multi Pro CGT SG, ont rencontré Philippe Martinez, présent à Bordeaux pour le Congrès de l'UD CGT Gironde. Ils lui ont rappelé le courrier qu'ils ont récemment adressé à la CE confédérale. Ils l'ont interpellé sur les droits des syndiqués, sur les problèmes rencontrés ici en Gironde. Philippe Martinez leur a promis une réponse. Le SMP CGT SG s'exprimera prochainement sur tout cela.

Loi El Khomri MEDEF CFDT : les décrets d'application sont pris les uns après les autres

Il ne faut pas oublier en effet que cette loi a été voulue par ce gouvernement, par sa haute administration, par le MEDEF, par "l'opposition" ET par la CFDT, laquelle, avec le sieur Berger, l'a soutenu en permanence, jusqu'à réclamer que les décrets d'application soient rapidement pris. De cette loi fourre-tout, comme la loi Macron, l'Etat vient de publier cet échéancier - parce que les dispositions deviennent effectives à des dates différentes. La CGT continue de contester les dispositions les plus dangereuses. Mais c'est dans les entreprises et via le Droit, ainsi modifié, qu'il va falloir s'opposer à ces pouvoirs supplémentaires et dangereux attribués aux directions, à des incohérences juridiques auxquelles cette loi et le gouvernement n'ont apporté aucune solution positive.