jeudi 29 juin 2017

Contre l'Oligarchie des Incapables, où qu'ils soient - y compris, au sein de la CGT - une Lettre Ouverte

Vous trouvez ici une lettre ouverte dont j’assume toutes les paroles, les phrases, sans aucune intention injurieuse. Seule est engagée ma liberté d’expression et pourra donc être mise en cause, ce qui, toutefois, serait une absurdité, syndicalement et cégétistement parlant, mais nous ne sommes pas à une absurdité près, dans notre situation. Cela fait un an que je me suis astreint à un silence quant à une expression publique mais désormais, après une longue et mûre réflexion, partage, écoute, présence active par tous les moyens dans la défense et l'intérêt des syndiqué(e)s et/ou travailleuses et travailleuses, en tant que Conseiller du Salarié CGT depuis bien d’années (mais, étant donné la négation de ce travail par la direction actuelle de l’UD, pour combien de temps encore ?), j’ai donc pris cette décision aujourd’hui, celle de m’exprimer en tant que syndiqué – syndiqué devenu le secrétaire d’un syndicat des «isolés» en Sud Gironde. Contrecarrer nos volontés, ignorer nos idées, nous nier, nous réduire à … c’est quoi cette actualité cégétiste girondine ? Nos valeurs et nos principes, en adéquation parfaite avec les statuts de la CGT et ce qu'elle doit représenter dans la société actuelle, tout cela est devenu secondaire, par l’aveuglement, la surdité et la violente oligarchie des incapables qui font la loi et modifient à leur guise, dans leur pratique, les statuts, ajoutent de nouvelles règles et méthodes de travail, etc, selon leurs caprices. C’est à celles et ceux qui, pour l’instant, sans autre alternative devant une ci-devant Reine de la CGT, certains de ses lieutenants, parfois élus au sein même de l’instance majeure ou de syndicats, mais qui n’osent pas s'approprier complètement et statutairement, leurs mandats et responsabilités, que nous nous adressons. À celles et ceux qui, dans leur engagement au sein de la CGT, sont absolument sincères, honnêtes, je m’adresse à vous, parce que nous aimerions pouvoir vous parler, à toutes et tous, plus facilement, régulièrement. Sur ce que nous disons, pensons, notre blog est là pour cela, et c’est d’ailleurs pour cela que cette lettre ouverte est publiée ici. Quant à notre adresse mail, il s’agit de contact arobase syndicat-cgt-multiprosg point org. Notre situation relatée à maintes reprises par des échanges entretenus avec des camarades de la CEUD, qu’ils soient des nouveaux élu(e)s ou réélu(e)s lors du dernier Congrès, ou à travers des divers documents écrits adressées à l’UD 33, à la Confédération, à Philippe Martinez, à des Syndicats, à des Syndiqué(e)s, est telle que suffisante pour que, par elle-même, par sa valeur et sa force, il soit désormais nécessaire de requérir la démission immédiate de Mme Versigny. Récemment, le 15 juin 2017, le Syndicat Multi Pro CGT SUD GIRONDE a été convié par la Commission Affiliation à participer à une réunion de travail, et l’étaient également le secrétaire de l’ul Sud Gironde, un représentant de la Fédération Agro, Mme Versigny. Selon cette dernière, le Syndicat MultiPro CGT Sud Gironde n’est pas, encore, intégré à la liste des syndicats CGT en Gironde, en raison de sa volonté, personnelle ! Les conséquences sont, réellement mais aussi potentiellement, très graves, pour nos Sections, pour nos mandaté(e)s. L’UD, gérée selon les caprices de la Reine de Bordeaux, ne perçoit pas ce que le Syndicat lui doit – mais nous n’y sommes pour rien si l’UD n’est pas capable de nous permettre d’effectuer cette répartition via Cogetise. Le Syndicat a été créé statutairement, à la demande de l’UD CGT 33 et l’ul CGT sud gironde, avec la collaboration de membres du bureau de l’UD, tels que M.Faye ou M.Notais, ayant comme scrutateurs lors du vote M. Delasa et Despujol (Conseiller Prud’homal) ; toutes les démarches administratives internes à la CGT ont été effectuées ; et les externes, comme le dépôt du procès-verbal après l'élection des membres du bureau, du secrétaire du syndicat, ont été reçues par la Mairie de La Réole, adressées à l’ul CGT sud gironde, à l’UD CGT 33, au Procureur de la République. 4 mois après cette Constitution, l’UD s’est réveillée. Et le bureau de l’UD (mais pas la CE, n’est-ce pas ? Qui n’a pas été consultée, n’est-ce pas?) a fait un choix tout seul, depuis, porté par Mme Versigny, sans la moindre justification statutaire. Et des choses pareilles peuvent se produire au sein de la CGT ? Et il faut presque un an pour résoudre de tels problèmes ? Et une commission affiliation ne peut se faire entendre d’une telle secrétaire de notre UD ? ! Nous, de notre côté, nos cotisations sont toutes à jour et l’argent est bien sur un compte bancaire, dans l’attente de ! Au cours de la même réunion Mme Versigny a également prétendu assumer le fait que la liste des conseillers du salarié CGT en Gironde a évolué, là encore, de son propre chef, sans que la CE de l’UD soit informée de ces changements – et l’Inspection du Travail ? Et la Préfecture ? Face une telle folie, on fait quoi ?? Comment un travail syndical de plusieurs années pourrait être balayé d’un trait de plume, de la part d’un dictateur à la main de fer ? ! Madame Versigny, vous avez peut-être un excellent avenir en tant que DRH d’une entreprise, ou des meilleures chances dans une toute petite entreprise, plus en conformité avec vos limites et compétences, puisque au stade où vous trouvez, n’importe quel employeur du MEDEF vous prendra ! Je ne me suis pas engagé à la CGT pour subir une telle dictature. Qui, de nous deux, appartiendra encore à la CGT, dans les mois qui viennent ? Nous, nous ne craignons rien, parce que nous avons toujours tenu une position cégétiste fidèle, libre d’expression et d'échange d’idées, hélas, depuis longtemps déjà, confronté à votre positionnement féodal en Gironde. À Montreuil, devant la Commission Affiliation, faute d’arguments solides et crédibles vous n’avez pu que contourner le seul objectif de la réunion : faire avancer de manière pérenne le Syndicat Multi Pro et vous vous êtes donc engagée et perdue, dans la seule voie que vous maîtrisiez, détruire, diviser, décrédibiliser, diffamer, mentir, manipuler autrui. Mais la camarade Frédérique Landas, de la Commission Affiliation, a dû vous rappeler que leur commission n’est pas une Commission de Conflits. Mme Versigny, vous avez choisi de faire abstraction des consignes, divertir l’audience et passer outre l'intérêt de la réunion en soulevant “ d’autres sujets majeurs “, ceux où vous vous sentez plus à l'aise dans votre verbe habituel, ceux qui divisent et détruisent notre CGT en Gironde, et cela sans oublier dès le départ en posant vos bases : “quand on est à la CGT nous ne pouvons pas faire ce qu’on veut quand on veut “, je vous cite. Sachant d’où vient une formule, je ne sais pas si “je dois rire ou pleurer … “, vous vous rappelez de celle-là, Madame ?? Et voilà que je vous cite encore, franchement, c’est insupportable n’est ce pas ?? A votre place une mise à la porte de José Bengala ne me suffirait plus, il faudra désormais et carrément une mise en demeure, une plainte pour diffamation mensongère, quelque chose de fort quoi, histoire de “mettre de la chair autour de l’os“ ... et zut, je vous cite encore, incroyable cette obstination, je vous jure, Madame, je ne le fais pas exprès !! Vous parlez tant, que vous parlez contre vous-même. Vous nous avez sévèrement critiqués pour le fait de la création du blog de notre syndicat, mettant en cause notre engagement et liberté d’expression. Vous nous avez critiqués sévèrement par le fait que nous avons adressé des courriers à Philippe Martinez, à l’UD 33, à la Commission Affiliation. Dans quelle démocratie vivez-vous ? Vous nous avez sévèrement critiqués par le fait que notre syndicat a écrit au Président de la République en faisant sortir de votre chapeau l’extrait suivant : “nous sommes favorables au débat, à la démocratie sociale. C’est pourquoi votre soutien aux négociations dans les entreprises a notre assentiment. Vous voulez des négociations dans toutes les entreprises ? Nous y sommes prêts ! “, mais vous nous avez sciemment tronqués la citation, en omettant ce qui précédait et suivait – et j’invite toutes et tous les camarades à consulter ce courrier, dans notre blog. Si vous aviez été honnête, vous auriez alors souligné que nous avons aussi posé des conditions à ces négociations : “Mais alors, il faut être clair. Il faut que ce soit, par définition, par moyens, de vraies négociations, ce que même les NAO (négociations annuelles obligatoires) ne sont pas. Pour nous, il faut qu’il y ait des NAO de branche, et, une fois terminées, des NAO dans les entreprises, sur la base des résultats de la négociation des NAO nationales. Il faut de telles négociations DANS TOUTES LES ENTREPRISES, et notamment dans les TPE, lesquelles sont dans un statut d’exception, injuste, pour les travailleurs de ces entreprises de moins de 11 salariés. Dans ce pays, la situation économique d’une personne est liée à ses «chances» : êtes-vous énarque, êtes-vous haut fonctionnaire, êtes-vous salarié d’une très grande entreprise, et vous cumulez de nombreux droits, êtes-vous au contraire salarié(e) d’une toute petite TPE, et vous n’avez aucun droit économique global. Il faut donc en terminer avec cette situation, où les proportions ne sont pas tempérées par une redistribution. Les salariés des TPE doivent bénéficier d’un comité d’entreprise, d’un CHSCT. Le fait qu’ils en soient privés constitue une discrimination, du point de vue constitutionnel. Évidemment, ce CE ne peut être établi sur la base des moyens de l’entreprise. Il faut donc inventer une nouvelle forme de CE pour ces entreprises: un CE national ? Un CE départemental ? Un CE par branche ? Vous le voyez : c’est une organisation syndicale de salariés qui défend la COHÉRENCE de «droits salariaux», de véritables progrès économique. Cela ne peut être une surprise. C’est pourquoi nous tenons enfin à le dire fortement : le plein-emploi n’est pas une utopie, une chimère. Nous le disons clairement : le grand patronat ne le veut pas, parce que le chômage de masse lui est trop utile. Vous êtes face à un choix. Les mesures que nous défendons ici contribueront à ce plein-emploi. D’autres y contribueraient aussi : les 32 heures “. Vous, M. Notais et M. Delasa avaient prétendu sévèrement me critiquer au motif que, selon vos termes, j’aurai porté discrédit à l’organisation syndicale CGT en Gironde, au motif que j’ai envoyé un texte personnel par mail, en tant que Conseiller du Salarié à Mme Coulon, Responsable de l’Unité de Contrôle 3 - Sud est, texte que je concluais dans les termes suivants “Et si vous vous heurtez à la bureaucratie servile de la DGT, dites-vous que vous avez le choix : si vous y perdez des parts de primes sachez que vous y gagnerez des parts d'estime de vous-mêmes ! “ Sachez Madame, que dans ce même mail il existe aussi des extraits tels que : “ Vous n’êtes pas des conseillers, vous êtes la police des patrons ! il en faut une, déterminée, sérieuse, entêtée, efficace. Vous êtes des experts contre les infractions, les trucages, les délits patronaux.» Ou : «N'ayez pas peur des " cris " patronaux qui se plaignent de la crise : jamais leurs profits n'ont été aussi énormes. Jamais la France des actionnaires, jamais la France exploiteuse n'a été aussi riche. Jamais les richesses produites par les salariés n'ont été aussi mal distribuées.» Ou : «vous faites un métier fantastique, extraordinaire, un des plus intéressants, passionnants : vous avez le droit de rentrer à toute heure du jour et de la nuit dans les entreprises et de contrôler les employeurs.» Ou : « Jamais les salariés n'ont eu autant besoin de protection. Jamais le Code du Travail n'a été aussi nécessaire, renforcé, et vous là, j’espère, pour le faire appliquer effectivement contre la délinquance patronale massive qui s'est accrue ces dernières années.» Ou : «Vous êtes le bras armé de la répression pour le faire appliquer. Ne voyez pas votre mission avec distanciation mais avec passion. On a voulu vous apprendre à être technocrates, juristes froids et statisticiens soumis, fonctionnaires obséquieux. Soyez engagés, votre métier a un vrai sens, soyez fiers !» Voilà le sens de mon texte et mes propos, mais c’est tellement plus simple de cacher la vérité aux camarades, essayer de leur faire croire à autre chose et puis taper et taper continuellement sur José Bengala, ça vous fait plaisir, hein ?? Je vais vous faire une confidence Madame, parce que je n’aime pas laisser les gens dans l’ignorance et puisque vous et vos lieutenants, vous vous êtes dits atterrés par ma phrase “si vous y perdez des parts de primes sachez que vous y gagnerez des parts d'estime de vous-mêmes !“ Ces primes, elles existent !! Vous devriez les connaître pourtant, je ne parle pas des autres camarades mais au moins vous en tant que Secrétaire de l’Union Départemental CGT 33. Quelle inattention ! nous avons des camarades à la Direccte Nouvelle Aquitaine pourtant !! qui font ce travail avec passion, avec toutes les difficultés que nous savons, et qui risquent de s’aggraver avec le MEDEF désormais explicitement à la tête du Ministère ! Cette prime, c’est la fameuse - Prime de Fonctions et de Résultats ( FPR ). Il s’agit d’un dispositif indemnitaire qui comprend deux parts cumulables et modulables indépendamment l’une de l’autre par application de coefficients multiplicateurs à un taux de référence ( exprimé en euros ) :
- une part est liée aux fonctions exercées, modulable de 1 à 6 pour tenir compte des responsabilités, du niveau d’expertise et les sujétions spéciales liées aux fonctions exercées.
- une part ( et voilà le problème et pourquoi les agents sont soumis à ... ) liée aux résultats individuels, modulable de 0 à 6 pour tenir compte de la performance et de la manière de servir de l’agent. La modulation intègre, sur cette part l’atteinte ou non par l’agent des objectifs qui lui ont été fixés ( par qui ?? dans le cas en espèce par Mme Coulon). De plus, il faut savoir que sii le montant de la part fonctionnelle a vocation à rester stable dans le temps, le montant de la part liée aux résultats individuels attribué à un agent est révisable en fonction des mérites et des résultats !!! J’espère qu’après cette brève explication ou information, ou … prenez-le comme vous voulez, Madame, vous avez mieux compris ma démarche et si vous n'êtes pas d’accord avec la réflexion, vous avez aussi le droit, pour ma part je pense qu’il est nécessaire parfois de faire sentir aux donneurs d’ordre, qu’en face, il y a des militants sérieux, engagés dans l'intérêt des syndiqué(e)s et de travailleuses et travailleurs, et je sais que je ne suis pas un cas isolé. Beaucoup de camarades partagent les mêmes idéaux, la même détermination, la même cohérence, sauf vous apparemment. C’est pourquoi vous devez, en conscience, laisser la chaise vide et passer la place à quelqu’un avec les capacités syndicales tant nécessaires en Gironde. Si vous ne le faites pas de vous-même, alors, la force des choses le fera. Vous avez cautionné des choses et des propos inacceptables, vous avez usé de votre pouvoir sans respecter vos obligations, vous avez contribué à laisser perdurer un climat sur lequel nous vous avons, à l’été 2016, alerté, demandé d’agir, ce qui a conduit des voyous (ou des salauds, si vous préférez) à créer des faux, pour faire croire que j’adhérais à une autre organisation syndicale. Oui, Madame Versigny, quand on est à la CGT nous ne pouvons pas faire ce qu’on veut quand on veut.


José BENGALA

Conseiller du Salarié CGT - Secrétaire du Syndicat Multi Pro CGT Sud Gironde

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